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dimanche 19 septembre 2010

Protecteurs de coraux

La richesse des fonds coralliens, tant en quantité de poissons les fréquentant qu'en beauté des espèces si diverses, a conduit les habitants des côtes à pratiquer la pêche, en premier lieu pour manger, mais aussi pour la vente des poissons colorés à destination des aquariophiles. 


D'une pêche traditionnelle utilisant des filets, les pêcheurs sont passés, il y a quelques années, à une pêche plus agressive pour le milieu, afin d'augmenter leurs captures : utilisation d'explosifs et de cyanure. La pêche à la dynamite “assomme” les poissons mais brise totalement les coraux, tandis que l'utilisation du cyanure à petite dose endort les poissons, qu'il suffit ensuite de ramasser à la surface, cependant la concentration de cette substance toxique empoisonne les autres espèces animales.


Afin d'assurer la protection des récifs coralliens, source de vie, de travail et d'argent, car une côte riche en vie attire les touristes plongeurs, de nombreux partenaires se sont associés dans le cadre d'un programme de surveillance et de réhabilitation des récifs. Un des volets de cette action est la sensibilisation et le soutien aux pêcheurs, afin qu'ils reviennent à des pratiques de pêche porteuses d'avenir. 

Nous avons ainsi rencontré Dion, qui a quitté Jakarta pour le calme de Bali, et qui tient un lieu d'hébergement, où il a aménagé, avec le soutien de « Reef Check Indonesia », une grande case mise à disposition des villageois, des pêcheurs et de leurs enfants. Ceux-ci viennent sur place consulter de la documentation sur les espèces marines et participent à des ateliers. 

Deux fois par an, il accueille des pêcheurs venant de loin (Célèbes, Papouasie) pour apprendre auprès des pêcheurs balinais les pratiques de pêche, douces et contrôlées, de poissons d'aquarium, ainsi que les techniques pour « replanter » des coraux sur des récifs artificiels.

 Des fragments de coraux vivants sont prélevés ... puis liés à un support.


                    Ils sont ensuite placés sur des blocs de béton immergés.

samedi 18 septembre 2010

Les récifs coralliens de Bali et des petites îles de la Sonde

Depuis quelques années nous avons plaisir à visiter aussi les fonds sous-marins : masques de plongée et tubas sont donc dans nos valises et nous avons réalisé plusieurs observations en eaux peu profondes et une plongée à 20 m avec bouteille. 

Pour nager avec les poissons, et parfois même avec une tortue, il n'est pas nécessaire d'aller loin du rivage. Par contre, il faut trouver un récif construit par des coraux pour admirer toute la faune qui y mange, s'y cache, s'y faufile, mais aussi hélas retrouver par le fond les plastiques que nombre de personnes abandonnent sur le littoral ...

Les coraux construisent un squelette calcaire, à raison de 0,2 à 4 cm par an, qui sert de support à ces milliers de petits organismes coloniaux appelés polypes et ressemblant avec leurs tentacules à des anémones de mer. Durs ou mous, les coraux ont de superbes couleurs dues à des algues microscopiques qu'ils abritent dans leurs tissus organiques. 

Cette union (symbiose) entre algues et polypes est très fragile et des modifications du milieu peuvent conduire à une mort mutuelle des deux organismes, phénomène connu sous le nom de blanchiment du corail. Il se développe suite au réchauffement du climat et donc à celui des eaux marines. Des destructions plus directes ont affecté les coraux indonésiens lors d'aménagements du littoral à des fins touristiques.

Les petites îles de la Sonde sont situées au sud-ouest du “triangle du corail”,; au nord se trouvent les Philippines et au sud-est, le nord de l'Australie. Les courants marins entre Océan Indien et Pacifique apportent quantité d'éléments nutritifs responsables de cette exceptionnelle biodiversité.Cependant plus de 85 % des récifs coralliens indonésiens sont menacés par les activités humaines.

Les photos des coraux ont été prises par Eka, pêcheur-plongeur vivant à Les, sur la côte nord de Bali. 

* http://gallery.reefcheck.org/     pour d'autres images ...

dimanche 12 septembre 2010

Le dragon de Komodo




Aujourd'hui présent sur quelques îles, qui forment le Parc National de Komodo, et sur la côte ouest de Florès, le varan de Komodo (Varanus komodoensis) est le plus gros lézard au monde. Nous avons pu observer une dizaine d'individus sur l'île de Rinja au paysage de savane sèche, où pointent les grands palmiers lontar. L'espèce ne compte qu'environ 2500 individus. Le Parc est classé par l'UNESCO Patrimoine mondial de l'humanité et concourt au titre de 7ème merveille du monde naturel.



Avec une longueur comprise entre 2 et 3 mètres et une masse allant jusqu'à 80 kg, les varans de Komodo doivent ingurgiter une bonne quantité de chair, mais une grande proie par mois leur suffit. 80 % de l'eau dont ils ont besoin sont apportés par cette nourriture. Les dragons chassent en terrain couvert, près de l'eau où viennent boire buffles, chevaux sauvages, sangliers, daims ainsi que des singes probablement imprudents... Ils mordent leur proie et la laissent mourir à cause de leur salive extrêmement toxique par les bactéries qu'elle contient.



Ils repèrent leurs proies ou les charognes grâce à l'odorat et l'organe qui leur sert à capter les odeurs est, comme pour les serpents, la langue. Ils peuvent repérer une odeur de cadavre jusqu'à 10 kilomètres !



C'est près de l'entrée du Parc qu'il est le plus facile de voir les varans car ils sont attirés par les odeurs de cuisine ... Des rangers les tiennent en respect avec une fourche en bois. 



Ceux qu'il nous a été possible de rencontrer dans la nature étaient des femelles installées sur leur nid, une butte de terre où elles ont creusé plusieurs trous, afin de tromper des varans mâles susceptibles de manger leurs oeufs : le respect de la famille se perd. 



Dès la naissance les petits montent dans les arbres où ils passent leur première année : il y a intérêt à regarder en bas et en haut quand on suit les sentiers de Rinja...



mercredi 8 septembre 2010

Une société traditionnelle de Florès : les Ngadha


Le pays Ngadha est situé au centre de l'île de Florès, au sud de Bajawa. Les Ngadha ont une société organisée selon des clans de rangs différents, chaque rang prenant en compte la lignée paternelle et la lignée maternelle. Les villages sont construits selon le même plan. Deux rangées de maisons en bois, recouvertes de chaumes, se font face. Chaque maison est pourvue d'une esplanade où sont enterrés les ancêtres, dans deux types de tombes : celles de tradition ancienne sont des sépultures sous des mégalithes, les plus récentes portent une croix car les Ngadha sont catholiques. 
 On trouve aussi sur cet espace deux types de huttes symbolisant le couple d'ancêtres du clan : une est en forme de parasol et représente l'ancêtre masculin, la seconde en forme de maison est destinée à l'ancêtrre féminin. Le parasol représente un guerrier, que l'on retouve muni de sa lance et de son sabre sur le toit des maisons de haut rang de lignée masculine. C'est sous ce parasol qu'ont lieu les sacrifices de cochons et de buffles, dont on peut voir les cornes sur le devant des maisons, un signe de richesse extérieur … 

Dans la hutte en forme de maison, qui est présente aussi sur le toit des maisons de haut rang de lignée féminine, se font les offrandes rituelles.